Du 17 au 21 octobre et déjà tant de choses à raconter?

Publié le par les-castors-dans-la-pampa

Mercredi 17 octobre :

 

Un grand jour s'il en est ! Nous avons la chance de nous faire accompagner à la gare routière par notre voisin : la maison est rangée, propre, les bagages vérifiés pour la nième fois...La navette est pile à l'heure, on s'installe dans la gare de Saint-Exupéry et on peut enregistrer nos sacs rapidement : 18 kilos sur les roulettes, et 15 dans le sac à dos. Les enfants viennent nous faire un petit coucou, on leur fait bien envie, de retourner dans le pays qu'ils ont préféré... Un peu de retard pour l'atterrissage à Londres, l'aéroport est saturé et on tourne deux fois en rond autour ...Mais on a de la marge. On s'installe dans le vol international, on soupe, vers 23 heures, puis on s'endort... Arrivée à Buenos Aires vers 8heures heure locale, après avoir survolé l'Amazonie et vu avant l'arrivée le Rio de la Plata

Jeudi 18 octobre:

Attente très longue, pas loin d'une heure pour le passage de la police, car il faut une photo, et une prise d'empreintes. On cherche un peu notre navette qui elle aussi est en retard de 30 mn. ON en profite pour retirer des pesos et acheter des timbres pour avoir de la monnaie. Enfin on monte dans le minibus, on rentre à Buenos aires par l'autoroute, les banlieues assez décrépies, avec quelques vestiges de maisons coloniales. On arrive à l'auberge Obelisco, après avoir photographié cette obélisque sur l'avenue du 9 juillet. Notre chambre est pas mal, quoique borgne, mais la salle de bains est propre. Un ascenseur antique monte nos bagages. La gérante nous indique qu'il y a un bon plan si l'on compte voyager en bus, c'est le South pass. On achète 7 voyages pour moins cher... On ne sait pas trop comment ça fonctionne, mais elle est sure d'elle et nous un peu dans le seau. On fait une pause pour aller manger au Mac DO, pas de soucis supplémentaires, on assure. Puis on va au ministère du tourisme, rue Santa Fé, où on nous donne pas mal de cartes, et enfin au terminal de bus, pour essayer de se faire confirmer ce pass. Personne n'est au courant, ça ne fonctionne que sur internet... Mais impressionnant cette gare, plus de 60 quais en ligne ù défilent des centaines de bus balaises... On revient donc à l’hôtel prendre ce pass et nos billets pour Iguazu : pas de place en cama pour demain, donc on prend pour aujourd'hui, on perd notre nuit d'hôtel, mais tant pis, on assure...On se douche, on va acheter le gaz, les bouchons d'oreilles tant vantées par les petits, et quelques empenadas et de l'eau pour la route. On a même la possibilité de Skyper avec les petits, qui ne sont pas couchés. Notre bus part à 20 h45, mais on part de bonne heure pour être surs que notre ticket imprimé fonctionne. Sur le billet, il est marqué 250 pesos chacun, on ne sait pas du tout à quoi ça correspond...On attend, on regarde, on étudie les gens, pas vraiment typés, sauf quelques indiens. Pas de bus à l'heure prévue, on attend, aucune info, on se croirait à la SNCF !!! Finalement le bus se pointe avec une heure de retard, on monte, mais nous n'avons pas de cama, seulement des sièges inclinables, mais pas trop confortables.. Pas grave, on est crevés, on mange une empananda et on part... Pas loin , car le bus tombe en panne... On nous sert un plateau repas léger, et on repart... Jusqu'à l'arrêt suivant, re-panne, le moteur cale... Tout ça jusqu'à 4 heures du matin, où je décide d'aller squatter les camas pour au moins dormir confortablement.

 

Vendredi 19 octobre :

Mais le bus est immobilisé, jusqu'à 6 heures. On nous transfère dans un autre bus, jusqu'à la gare routière de Concordia... Le jour se lève et on est planté là : on nous dit qu'on aura un bus pour Posadas vers 9 heures, et puis un autre bus après pour Iguazu... Mais on ne sait pas quand ! On se paie un petit déjeuner et on peut se connecter à internet. Donc on fait des méls et on commence le blog ! On nous annonce un retard supplémentaire d'une heure, donc départ prévu à 11 heures, et on nous propose le petit déjeuner... Trop tard !

Enfin, on a ce qu'on a voulu, on est plongé dans la vie quotidienne de l'Argentine !!! Mais on garde un vrai bon moral de routard.. Par contre, je n'arrive pas à quitter mon anglais pour me faire confirmer ce dont je ne suis pas sure en espagnol...Un petit croquis en prenant l'air de deux danseurs de tangos, et c'est parti aussi pour le carnet. Le bus arrive à 11heures ET des poussières, pas de

 grand confort, mais on est en haut et tout devant, on peut allonger nos jambes et avoir un panorama global sur la pampa...Pas trop de circulation, le chauffeur conduit bien , mais c'est un omnibus et on s'arrête dans plein de petites villes : il faut faire un détour pour aller poser ou chercher quelqu'un...Mais ça nous permet de voir de joilies maisons bien coquettes en brique rouge, de belles pelouses, et des champs d'orangers , dans lesquels la cueillette a commencé. Des eucalyptus aussi. On est dans la région de l'entre Rios, entre le Rio Parana et le Rio Uruguay. Dans les champs, des autruches qui se baladent en troupeaux, et mles gauchos qui surveillent leurs clôtures à cheval, comme dans les films ! A 16 heures, on est seulement à mi-chemin entre Buenos Aires et Puerto Iguazu... Ça ne nous fait pas 50 km de moyenne, et on en a pus de 300 pour Posadas... Pendant un arrêt, on achète quelques empanadas toutes fraiches, donc encore tièdes, et une bouteille d'eau, car évidemment, on ne sert pas de repas dans ce genre de bus.... Beaucoup de forêts plantées de pins, qui sont exploitées, de gros camions de bois se succèdent sur la route. A bien des égards, le paysage ressemble à celui du centre de l'Australie, y compris les terres inondées et les vaches écrasées au bord de la route...On arrive à Posadas vers 22h 30, et oh bonheur, une employée de Andesmar nous annonce que l'on aura un bus à 23 heures pour Iguazu... ON croit rêver ! Et le bus est même à l'heure, pas le rand confort, mais mieux que dans un avion... Et on s'endort direct : C'est l'arrivée à Iguazu qui nous réveille ! Il est 5 heures du matin et tout est fermé ! Mais on est le 20 octobre et on est enfin arrivé quelque part! On aura mis 2 nuits et une journée complète pour faire 1300 km...



Samedi 20 octobre :

On trouve quand même notre auberge de jeunesse ouverte, on ne nous garantit pas de chambre pour ce soir, mais on peut laisser nos sacs en pension. Et on peut aller boire un café ! Ouf, une boulangerie sympa qui est ouverte 24/24h et qui sert des bouteilles d'eau bouillante pour le maté à tous les chauffeurs de bus ou de taxis qui partent au boulot. On sirote un bon café en terrasse.Comme on est SDF, on décide d'aller tout de suite aux « cataratas ».On se prépare en gros, on change de chaussures, mais on aurait bien mérité une douche, ce sera pour plus tard. On prend le premier bus à 7 heures, et bien sur, on attend l'ouverture à 8heures . Un petit sandwich avant de démarrer et un autre café, puis on prend le petit train jusqu'au gouffre du diable, puis, à pied, on traverse des bras du Rio Parana sur plus d'un kilomètre ! De gros silures se baladent dans très peu d'eau. Et là, un paysage époustouflant, une puissance qui de dégage de toute cette eau qui s'écroule en fumée, c'est magnifique ! Plein de photos et de films. Puis on revient sur nos pas, retour d'une partie en train, puis on suit la balade supérieure des chutes, et là, encore plus beau, car les chutes se font au milieu d'une végétation tropicale et ça nous plaît encore davantage. Un petit arrêt pour une mini aquarelle et on continue le circuit bas du site, et on se trouve au pied d'un rideau d'eau gigantesque, qui nous trempe de tous ces embruns.... Le temps s'est gâté, il pleut, et la lumière n'est plus aussi bonne pour les photos, c'est dommage. Des oiseaux tournent dans la fumée 'eau, et des toucans volent d'arbre en arbre. On voit aussi des coatis, qui se servent sur les tables des restos ! Et des singes. Mais il ne fait pas assez beau pour les paillons et les colibris ! Un petit tour dans le centre de visites pour obtenir le tampon du parc sur mon dessin et sur les passeports, et acheter un petit verre pour notre collection et nous reprenons le bus pour le centre ville. Rejoignons notre auberge, nous aurons une chambre, mais il faudra en changer demain, tant pis. Pour l'instant, nous avons une belle chambre, une douche privée brûlante. L'auberge est sympa, nous sommes au premier, sur un balcon couvert. Un peu de lessive car nos tenues ont bien mérité de la patrie, et on a le plaisir de mettre du linge sec et propre. Nous tournons un peu pour nous trouver à manger, et finalement, on trouve un resto local, sous un hangar : des empanadas au poulet, une bouteille de bière d'un litre et une salade verte, à l'ombre, au frais, car entre temps, le soleil est revenu, avec une humidité tropicale...Et pour terminer on goûte au maté. On revient à l’hôtel à 6 heures quand même, encore sur les rotules...Mario s'endort, pendant que je mets mes notes à jour. ET à 20h30, extinction des feux.... Et enfin à plat dans un vrai lit.



Dimanche 21 octobre :

Réveillés par de gros coups de tonnerre, un vrai orage tropical. Petit déjeuner sympa, café toujours excellent, des céréales, 2 sortes de pain à griller, une banane...On se connecte ensuite à internet : skype avec les petits et on regarde la météo.. Encore de la pluie aujourd'hui et demain... Tant pis, le temps a l'air de s'arranger, on prend le départ pour le Brésil. On range nos sacs dans la consigne puisque nous changeons de chambre ce soir. On achète le pique nique dans notre petite boulangerie 24/24 et on prend le bus à 10 H20, pour 120 pesos, jusqu'au Parc national Brésilien. Passage de la frontière avec un tampon de sortie d'Argentine, mais pas d'entrée au Brésil, dommage. Entrée dans le parc à 11 heures, on peut payer en pesos ou en carte, et donc pas besoin d'avoir de réals. On prend un bus qui nous amène sur un sentier qui longe les chutes. On est bien sur juste en face des balades d'hier, un peu moins impressionnant que de l'autre coté, SAUF à la fin, où on est contre un mur d'eau et face à la gorge du diable. Magnifique, on prend plein d'embruns, en marchant sur un ponton qui s'avance vers les gorges. On revient sur notre jugement de départ : il faut vraiment voir les deux cotés, aussi impressionnants l'un que l'autre. La balade est quand même plus courte coté Brésilien. Un petit arrêt aquarelle et nous retournons à l'entrée réclamer notre tampon et acheter un verre, plus une carte vue d'avion. Et à peine installés pour manger, la pluie revient. On déguste nos patés à la viande et au poulet, et on reprend le bus à 14h50. On intègre notre nouvelle chambre à 15h30, de plain pied sur le jardin, et on se pose pour les notes et préparer les articles pour le blog. Pas moyen de se connecter avec le portable, on va donc dans le salon , mais là, pas de prise USB sur l'ordi... On se boit quand même une bière en cherchant notre prochaine étape à San Ignacio . Puis on retourne au « patio » pour manger une parilla. Le pater familias rôtisseur est là, et toute la famille bosse ; il est d'origine italienne, et nous concocte notre menu : grillades à volonté pour Mario à 90 pesos et assiette à 60 pour moi, avec un buffet de crudités à volonté. Le cuisto cuit au fur et à mesure de la viande excellente, coupée dans différents morceaux : bavette, filet, faux filet et même du buffle, du poulet et une saucisse. Le tout parfaitement grillé et avec beaucoup de goût ! Je crois qu'on va adorer la viande ici ! Puis il amène un saladier de pâte à crêpes, qu'il fait sauter ! Et sert avec de la confiture de lait. On s'est bien régalé, famille tr-s sympa, le chef a même fait des petits sandwich à la saucisse à de petits indiens qui mendiaient là. On rentre un peu avant 22heures, et on se couche bien repus !

Publié dans Carnet de voyage

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C
j'espère que comme convenu, vous avez eu une petite pensée pour moi aux chutes !!<br /> <br /> Vous les avez méritées les chutes, je pense que ce sera un de vos plus beaux souvenirs;<br /> Gros bisous
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L
Claro que si !!! Me parece que ... je vais devoir faire bien attention à mon orthographe, la vengeance est une parilla qui se mange froide...Bisous<br /> Et je vais changer la police, c'est celle que j'utilise pour mon carnet et c'est vrai que ce n'est pas sympa en blanc!
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A
Peut être est-ce le regard un peu embué par la fatigue associée aux chutes d'eau... Mais c'est "Cataratas" (et non cataractas !!!).
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