Du 26 au 29 octobre

Publié le par les-castors-dans-la-pampa

Vendredi 26 octobre : Je me réveille à 5 heures, après une nuit bien calme et bien fraîche grâce au ventilateur. Je profite de ce que Mario dort encore pour me mettre à jour de mes notes, répondre aux mails, Préparer les photos et écrire les nouvelles sur le blog, regarder la suite en bus … Bref deux heures bien tranquilles. Puis une douche avant d'aller prendre le petit déj : rigolo, chaque chambre a sa petite corbeille de viennoiseries avec le numéro de la chambre, tout est en self service et on doit faire sa vaisselle ! Toujours choquée de ce que les jeunes, pour la plupart fraçais d'ailleurs, ne disent pas bonjour, dans les auberges de jeunesse... Bien sur, on fait un peu tâche, mais on est routard quand même !!! On fonce ensuite chercher notre voiture , les argentins connaissent le quart d'heure savoyard ! Bref, on a affaire au patron qui arrive avec notre voiture, impeccable, 52 000km, elle a quelques éraflures que nous consignons, mais pour 273 pesos par jour, soit 45 € par jour, pour 200 km par jour, ce qui nous suffira largement. On retourne chercher nos bagages, et on s'arrête au premier supermarché, faire quelques acahats de base : café, sucre, produit vaisselle, eau, de quoi manger pour la journée. On complète le plein d'essence, ici , il y a encore des serveurs dans les stations. Et on reprend encore de l'argent, on a l'impression d'être tout le temps devant ces machines, mais elles ne délivrent que 1000 pesos à la fois, soit 150 euros...Et on prend la route de Cachi. Plusieurs arrêts pour photographier des arbres rouges magnifiques. On quitte les arbres pour rentrer dans le parc national des los cardones, non pas des cardons savoyards, mais des cactus chandelles ! Très spectaculaires, on commence à mitrailler... On monte, toujours, lentement, mais sans arrêt. On est partis de 500 mètres à Salta et on arrivera au col à 3300 mètres, pour y rencontrer des français qui font le même style de circuit que nous. Après les cactus, il n'y a plus rien... On trouve quand même un noyer pour nous faire un peu d'ombre, près d'une maison, pour manger. Poulet rôti et tomates, les deux excellents ! On continue donc à monter jusqu'au col et la chapelle ST Raphaël. Un paysage magnifique, on commence à voir les sommets à plus de 6000 mètres, quelques glaciers et un ciel d'un bleu !!!! Et la chance de voir le vol arrêté d'un aigle, quelques photos, mais il s'éloigne !Coté températures, on avait 18° à 3300 mètres, et une bonne brise super agréable, à 2800 mètres, on avait déjà 28° et à 2500 mètres on avait retrouvé les 30°. Arrive la ligne droite de Tin Tin, 14 kilomètres sur l'Altiplano, qui était en fait, et il en reste des traces, un chemin Inca sur l'Altiplano. On redescend doucement, pour guetter le guanaco ou vigogne.. Pour l'instant on a photographié que le panneau. On se réjouit en tous cas d'avoir beau temps, parce que , en cas de pluie, des torrents de boue doivent traverser la route et faire dégringoler les cailloux. Sur l'Altiplano, par contre, paysage serein, des vaches et des chevaux en liberté qui n'ont pas grand chose à manger...On arrive à Cachi, presque au détour d'un chemin, on cherche un peu le camping, on cherche un peu un accueil, puis on s'installe dans un herbe verte, à l'ombre, on monte la tente des petits sans soucis, en 5 minutes, on doit pouvoir arriver à 2, on va prendre une douche bouillante car les réservoirs d'eau sont sur le toit, un peu de lessive et on s'installe sur des billots de bois pour la soirée : un vin argentine à 1,5 € la bouteille nous servira d 'apéro ! Les enfants rentrent de l'école avec leurs blouses blanches et un petit garçon de 10 ans m'apporte un œillet sauvage en me disant bienvenue à Cachi ! Un grand moment, comme on les aime ! On continue notre poulet rôti et nos tomates, on est environ 4 dans le camping ! Qui sert aussi d'auberge, autour d'un joli patio. Notre linge est sec en 30 minutes, on n'est plus dans la moiteur tropicale d'Iguazu !

 

Samedi 27 octobre : Levés à 7h30, il fait 18°, et pendant notre petit déjeuner au soleil, la température monte déjà à 23° On décolle à 9h après avoir réorganiser le coffre, en mode camping. Un appel de Mathieu, pour qui ce voyage rappelle des tonnes de souvenirs, lui qui se souvient toujours de tout. On se gare près de la place du village, très fleurie, une jolie église, de belles petites maisons blanches à toit plat. Nous nous installons à l'ombre pour une aquarelle. Un bon moment pour admirer le paysage ! Quelques courses dans la petite épicerie locale, des pêches et des avocats du coin. On visite l'église San José, avec son lutrin en cactus, et les saints, des mannequins habillés de robes en tissu ! Une grande jarre d'eau bénite dans l'entrée. Puis on prend la route en direction de Molinos, un peu difficile à trouver, car il n'y a aucun panneau. On y arrive quand même, après quelques tours de la place en sens unique. Les villages sur la route sont construits en briques crues, qui se dissolvent au fil du temps. On attaque la fameuse route 40, qui suit la cordillère des Andes de Salta jusqu'au sud. De la piste , pas très bonne jusqu'à Molinos, mais qui a connu l'Islande...Elle marque : 4500 km. Dans chaque maison, il y a un four en terre rond, qui sert à cuire le pain ou les galettes. A Molinos, on visite l'église, dont le plafond entier est en bois de cactus. On jette un œil dans une hacienda transformée en hôtel avec un patio ombragé par un énorme poivrier. Un petit ruisseau bien clair longe le village, et nous avons la chance de voir un lama. Un pelage roux, un long cou. Donc quelques photos. On s'installe à l'ombre ( 36° quand même ) près de la voiture pour le pique nique, puis on reprend la route. On voit tout du long, pendant des kilomètres, des tours dans la roche rouge, de toutes sortes. La route est étroite par moment, mais elle est splendide... Même si notre moyenne ne dépasse que rarement les 30 km/h. Heureusement que l'on a écouté les enfants et qu'on ne s'est pas lancés à la descendre en entier ! On double d'ailleurs un jeune couple de touristes A VELO, chargés au maximum, pneus de secours, bassine et on l'espère , une grande quantité d'eau. Ca semble de la folie, car la route monte et descend sans cesse, et il doit faire plus de 50° au soleil dans tout ce désert de pierres ! Quelques vignes pourtant, de temps en temps, bien clôturées et arrosées par de petits canaux. On traverse la quebrada de las fechas, des pics, des plissements dans tous les sens, la route passe dans de petits canyons. On n'arrive pas à imaginer ce que doit être le paysage quand tous les rios sont pleins, et traversent les routes ! Sue notre gauche, la chaîne de montagnes est rouge foncé, c'est vraiment très beau, elle surplombe la vallée couverte de sable blanc et les quelques oasis vert foncé renforcent encore ce rouge ! On se détourne jusqu'à Angastaco, au milieu d'un paysage lunaire ! Comment peut-on habiter dans un paysage aussi sauvage ! Une très jolie église de style colonial, que je dessine, et on repart. Bien sur, impossible de s'arrêter faire des dessins sur la route, il n'y a jamais d'ombre. Et pour les derniers 20 ou 30 km, les panneaux changent tout le temps, on retrouve du goudron, quel repos ! On traverse Cafayate, entouré de vignes, plantées et taillées très haut sur pied, et on s'installe dans le camping municipal, pas très reluisant, mais on est 3... On plante facilement dans le sable et on a même l'électricité pour le portable. La gérant me dit 25 pesos pour deux, et qu'elle viendra, et son mari revient un quart d'heure après en faisant semblant d'écrire nos noms sur un cahier d'écolier et nous demande 35 ! Je lui dit que sa femme nous a dit 25, il n'insiste pas … Le règne du black sur le dos des municipalités, qui ne risquent pas d'avoir des rentrées pour retaper un peu les installations ! Soirée détente , après cette route splendide, mais quand même fatigante...Puis on part chercher un restau autour de la place carrée, comme partout ailleurs, où tout le monde se balade, sauf ceux qui sont à la messe, l'église est pleins. Quelques marchés d'artisanat, cuir, terre cuite, tissages... On choisit La carreta, plus chic et pas plus cher, pour manger du cabri grillé pour Mario et un steak pour moi, 300 gr, une salade et un des vins blancs locaux les plus connus, le Torrentes. A peine installés, un orage énorme met en fuite tout le monde, des grêlons comme des petites noix, les caniveaux qui débordent, les parasols qui s'envolent....Nous cramponnons nos verres et allons nous mettre sur une table sous les arcades, en rigolant, mais en étant quand même sacrément inquiets pour la tente et tout le couchage que nous avions mis dedans... Ça dure une petite demi-heure, pendant laquelle nous mangeons, car impossible de sortir sous la pluie. On retrouve notre tente intacte, il a du moins pleuvoir ici et ne pas grêler. Soulagés pour nous coucher, car le ciel est à nouveau tout clair...

 

Dimanche 28 octobre : Nous nous relevons avec le soleil, après avoir eu chaud cette nuit, on est pourtant à 1900 mètres. Nous avons décidé de faire une pause ici, et de juste aller voir les ruines de Quilmes, à une cinquantaine de km. Quelques courses avant de partir, et notamment de l'eau, car le bison de 5 litres de Salta est fini en 2 jours!Une épicerie très folklo, en face de la casa des empanandas, fermée pour l'instant. Quelques cartes pour les anniversaires, et un flacon de crème solaire, car dans les ruines, ça va taper ! ON reprend la route 40 qui est sur ce tronçon la route des vins De très grandes exploitations , des vignes montées très haut sur les ceps, et au milieu quelques cactus !! La route est entrecoupée de passages pour le rios, ça nous rappelle des souvenirs Australiens. On espère ne pas avoir d'orages. On arrive à Quilmes , un village qui a été le dernier à céder aux espagnols en 1666, et ils ont été déportés pour construire Buenos Aires. Le site a été racheté par un américain pour 100 dollars, et ce n'est que depuis 2007 qu'il est revenu aux Quilmes. Pas d'explications tout autour de ce labyrinthe de maisons, dont seules les fondations étaient restées. Mais le site est coincé dans un amphithéâtre naturel, avec une superbe vue sur la plaine et les montagnes de l'autre coté. De beaux cactus candélabres, los cardones, et je trouve un coin à l'ombre et venté, une fois n'est pas coutume, pour faire un croquis. Les cactus sont en fleur, c'est magnifique. On continue un peu la route vers un petit village, Amaicha del valle, ou nous nous arrêtons pour manger. Alléchés par la perspective de grillades de lama, on se retrouve avec seulement une grillade de porc et deux salades … Un peu déçus, on rentre vers Salta pour le dessert : les glaces de Miranda, au Torrentes blanc et au cabernet rouge, et à la confiture de lait : une demi-livre chacun , mais pas données ! On achète aussi des Afajores, dans la fabrique originale, des gâteaux au goût divers et variés, mais pour le coup, on n'a plus faim, et on rentre au camping se mettre à l'ombre, vers 16 heures, reprendre mon travail d'écriture et de classement... L'orage menace à nouveau, on surveille le ciel. La gérante vient nous chercher nos 25 pesos, mais elle n'a pas de monnaie, donc elle nous doit 5 pesos... On verra. On se prépare pour le restau, on va faire le plein de la voiture et on photographie des gauchos à cheval, le mobile sur l'oreille, paraît que ce n'est pas interdit à cheval !!!on visite les marchés artisanaux sans grand intérêt, la cathédrale, pas terrible non plus, et juste là, orage du soir, on se réfugie sous le porche de la mairie et on regarde tomber des rabanelles , mais pas de grêlons. On regarde les gens courir dans tous les sens en rigolant.La ville s'inonde en un rien de temps, des torrents le long des trottoirs, et dans la ville basse, c'est toute la rue qui est sous l'eau !La casa des empanadas est censée ouvrir à 20 heures, mais tout est noir dedans, c'est dimanche, peut-être qu 'elle est fermée toute la journée... On se trouve une terrasse sympa à l'abri où je goûte aux tamales et aux humitas avec une salade, et Mario une grillade d'agneau avec des patates sautées. Ces petits paquets roulés sont très bons : pour le premier, œufs brouillés au maïs, pour le second, purée de maïs avec oignons et poivrons. On passe quand même devant la casa des empanadas, et heureusement, elle a ouvert ! On choisit la promotion : 12 empanadas et une bouteille de Torrentes blanc pour 58 pesos, soit moins de 10 € et on se paye le luxe de demander une de chaque sorte sur la carte ! Elles sentent rudement bon, ce qui fait qu'on en goûte une en arrivant au camping, un régal, encore toute chaude. Il n'a quasiment pas plu dans le camping, tout va bien ! Mes ces orages quotidien sous les tropiques obligent à une organisation du temps particulière !!!

 

Lundi 29 octobre : On décampe à 9h15, et je suis allée réclamer mes 5 pesos au camping : aucun nettoyage de fait en 2 jours, et surtout aucun reçu du camping municipal...Donc aucun scrupule ! On se trompe de route dès le départ ce qui nous oblige à un triangle par la piste , mais de très beaux paysages et un passage à gué du rio . On cherche la poste à San carlos, mais elle est fermée, ou en tous cas, on ne m'ouvre pas ! Impossible de voir une seule boite aux lettres et encore moins un bureau de poste, pourtant c'était notre première leçon d'espagnol. On arrive sur la route 40 et on commence la Quebrada de las conchas : les coquillages que l'on a retrouvé là , où il y avait eu une mer, avant l'émergence de la Cordillère. Les sites se suivent sur une cinquantaine de kilomètres, avec des points de vue aménagés : Los castillos, des tours rouges plantées au milieu du rio, las ventanas, des fenêtres dans les rochers, comme à Arches, l'obelisco, el amphithéatro, très impressionnant, où je fais un croquis, puisqu'on a la chance d'être à l'ombre au fond du canyon, et pour finir en beauté, la gorge de Gargantua ! Tout cela sous 38° à l'ombre, car il est midi quand on a fini le circuit et que l'on sort de la quebrada ( déchiquetée en français) Vraiment une super route ! On s'arrête peu après à Alemana pour manger dans un restau qui élève des chèvres et donc sert des plats du jour garnis de leurs productions : Je prends des raviolis remplis de fromage de chèvre et à peine cuit, un peu à la chinoise, excellents, et Mario prend un « estufado » d'agneau, garnis de légumes, excellent aussi ! On est mieux tombés que la veille, le cadre est sympa et le ventilateur efficace. On reprend la route vers Salta, et on retrouve de grandes plaines agricoles, on contourne et on continue vers Jujuy et là on trouve des champs de canne à sucre et la culture de ce qui pourrait être de la stévia, qui a remplacé la canne. Comme en Australie, c'est le moment du ramassage de la canne et des brûlis, parfumés au caramel... Toujours aucune poste sur notre route, et l'anniversaire d'Anna et d'Axelle approche, il faut que mes lettres partent ! On s'installe dans un camping tout aussi vieillot qu'hier, mais propre avec des tables protégées par des auvents et des barbecues. L'orage du soir gronde, mais pas de pluie, on va peut -être passer à travers. Il semble qu'il y ait la wifi, on essaiera ce soir, quand les articles seront prêts. Pour l'instant, la bouteille de blanc rafraîchit sous un robinet et nous allons faire réchauffer les empanadas , avec une salade de tomates !

Publié dans Carnet de voyage

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